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TABLE RONDE AU PARLEMENT EUROPEEN “QUAND LA POLITIQUE RENCONTRE LA SCIENCE DE LA NUTRITION”

L’enregistrement du debat est disponible à ce lien

Communiqué de Presse  

La Représentation permanente de l’Italie auprès de l’Union européenne a organisé aujourd’hui au Parlement européen une table ronde “Quand la politique rencontre la science de la nutrition”, sous l’égide de la Vice-Présidente du Parlement européen, Mme Pina Picierno, et des délégations italiennes des groupes politiques parlementaires. La Commission européenne devrait proposer un système européen harmonisé d’étiquetage sur le devant des emballages en 2023 en vue d’encourager les régimes alimentaires sains et de promouvoir un fonctionnement plus harmonieux du marché intérieur.

L’ambassadeur Stefano Verrecchia a déclaré : “L’Italie reste déterminée à favoriser un débat fondé sur la science et ouvert sur la meilleure façon d’encourager les régimes alimentaires sains par des informations adéquates aux consommateurs. Nous soutenons l’objectif louable de l’UE de réduire l’obésité et les maladies non transmissibles, mais nous mettons en garde contre le fait de ne pas tenir compte des traditions alimentaires nationales et de classer artificiellement certains aliments comme sains et d’autres comme malsains”.

La table ronde a été ouverte par la Vice-Présidente du Parlement européen, Mme Pina Picierno, et le Vice-Ministre de l’agriculture de la République tchèque qui assure actuellement la présidence tournante de l’UE, M. Jindřich Fialka. Les députés européens ont fait part de leurs attentes en la matière.

Les intervenants ont débattu des informations nutritionnelles sur les aliments et des caractéristiques qu’un étiquetage nutritionnel devrait présenter afin de permettre aux consommateurs d’adopter une alimentation saine, variée et équilibrée.

Le professeur Luca Piretta, nutritionniste et spécialiste en gastro-entérologie et en endoscopie digestive de l’Université de Rome (Campus Biomédical), a déclaré : “La communication aux consommateurs par le biais d’une étiquette sur le devant de l’emballage doit être de nature informative et éducative. Limiter la responsabilité d’une bonne nutrition à l’évaluation d’un seul produit disponible en rayon est absolument trompeur et parfois, totalement contre-productif étant donné qu’on ne peut pas savoir quelle quantité de ce produit sera consommée (à moins que la portion ne soit prévue), dans quel type de régime il sera inclus, et encore moins l’état de santé de l’individu qui le consommera”.

Carla Valeiras, de l’association européenne de consommateurs SAFE (Safe food advocacy Europe), a mis en évidence les principales conclusions de leur récent rapport sur les principaux systèmes d’étiquetage nutritionnel volontaire utilisés en Europe et dans le monde : “Les maladies non-transmissibles et l’obésité dues à des habitudes alimentaires malsaines constituent un grave problème pour les sociétés modernes. Il est essentiel que les consommateurs soient correctement informés de leurs choix. Sans informations précises et fiables, il n’y a pas de choix possible.” Floriana Cimmarusti, secrétaire générale de SAFE, est convaincue que “la Commission tiendra compte de notre rapport lorsqu’elle formulera sa proposition”.

Dr. Stephan Peters, expert en sciences de la nutrition, de l’Association laitière néerlandaise, a déclaré qu'”un système européen doit démontrer qu’il a un effet positif sur le caractère sain du panier de courses du consommateur dans la vie réelle, en adéquation avec l’approche de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) pour étayer les allégations de santé”.

Le professeur Marco Silano, directeur de recherche et chef de l’unité Alimentation, nutrition et santé de l’Institut supérieur italien de la santé, a présenté les différents systèmes d’étiquetage nutritionnel volontaire utilisés en Europe et a déclaré : “Le système d’étiquetage frontal NutrInform Battery se montre efficace pour informer avec précision les consommateurs sur la composition nutritionnelle des aliments qui composent le régime quotidien. [NutrInform est basé sur la représentation graphique d’une batterie, dont le pourcentage chargé reflète le taux de l’apport journalier recommandé en énergie et en nutriments fourni par une portion de l’aliment emballé]”

L’ambassadeur Stefano Verrecchia a conclu : “L’événement d’aujourd’hui montre que les scientifiques les plus renommés, la société civile, de nombreux pays ainsi que les groupes politiques du Parlement européen demandent tous à la Commission européenne d’évaluer soigneusement la situation avant de présenter sa proposition. Un système d’étiquetage européen doit démontrer de réels bénéfices pour la santé des citoyens”.